La maladie de Parkinson est le 2e trouble dégénératif le plus répandu en France, derrière Alzheimer. Pathologie chronique d’évolution lente et insidieuse, elle se manifeste d’abord par des signes précliniques qui se développent sur de longues années, pour un diagnostic posé en moyenne à 70 ans. Ses symptômes les plus connus sont d’ordre moteur – notamment les tremblements – mais il en existe de nombreux autres : troubles cognitifs ou psychotiques, problèmes de sommeil ou de digestion, douleurs… Depuis quelques années, des études soulignent les effets positifs du CBD sur la maladie de Parkinson, le cannabidiol étant théoriquement capable d’agir sur plusieurs des symptômes associés. Qu’en est-il réellement ? Le CBD peut-il contribuer à améliorer la qualité de vie des malades ?
Avant toute chose, il faut faire un point sur le cannabidiol et sur son mode de consommation le plus répandu – l’huile de CBD. Le cannabidiol est l’une des molécules les plus abondantes dans le cannabis. Il a pour particularité d’être dénué des effets euphorisants du tétrahydrocannabinol (THC), connu pour son usage récréatif, et illégal dans de nombreux pays – dont le nôtre.
Considéré comme un complément alimentaire, le cannabidiol est légal en France dès lors que le plant de chanvre utilisé pour la fabrication du produit final affiche un taux de THC inférieur à 2 %. D’où l’importance de choisir des huiles de CBD conformes à la législation, vendues par des professionnels comme CBD Corner.
Les utilisateurs du cannabidiol mettent en avant ses nombreux « bienfaits ». En effet, cette molécule aurait une action sur les douleurs, les inflammations, l’anxiété, les troubles du sommeil, et bien d’autres problèmes. On l’évoque aussi de plus en plus souvent pour le traitement de pathologies chroniques et/ou dégénératives comme l’épilepsie, la sclérose en plaques ou l’arthrose. Mais qu’en est-il des effets théoriques du CBD sur la maladie de Parkinson ?
Cette maladie neurodégénérative incurable affecte environ 10 millions de personnes dans le monde, en majorité des hommes de plus de 50 ans. En France, selon l’Inserm, elle concerne 100 000 patients.
La maladie de Parkinson se caractérise par la destruction progressive des neurones à dopamine dans la substance noire du cerveau, créant un déficit de cette hormone. Cela a pour effet de perturber les réseaux neuronaux associés. Les conséquences mettent du temps à se matérialiser : la phase préclinique, qui précède l’apparition des symptômes, s’étend sur plusieurs années. Lorsque plus de 50 % des neurones à dopamine sont détruits et que le cerveau ne parvient plus à compenser le manque hormonal, les symptômes physiques commencent à apparaître.
Le diagnostic repose sur l’identification de trois symptômes moteurs, d’intensité variable et asymétriques pendant un long moment :
D’autres symptômes non moteurs s’y associent, probablement dus aux répercussions de l’atteinte neuronale sur d’autres zones cérébrales : troubles cognitifs et psychotiques, troubles du sommeil, problèmes d’équilibre, douleurs, anxiété et dépression, constipation, perte d’odorat, etc. C’est en particulier sur ces points précis que l’on peut évoquer l’action du CBD sur la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson étant dégénérative, elle évolue progressivement vers une aggravation des symptômes moteurs et non moteurs, et aboutit à une perte partielle ou totale d’autonomie. Il n’y a pas d’espoir de guérison à ce jour, mais il est possible de retarder son évolution grâce à une combinaison d’actions : changement des habitudes de vie et du régime alimentaire, traitement médicamenteux et prise de compléments alimentaires. Toutefois, les traitements proposés aux malades agissent essentiellement sur les symptômes moteurs, pas sur le reste.
Le cannabidiol peut-il être utilisé pour soulager les symptômes ? C’est ce que certaines études axées sur les liens entre CBD et maladie de Parkinson laissent entendre.
Les effets positifs théoriques du CBD sur la maladie de Parkinson sont soulignés par un certain nombre d’études. En substance, celles-ci montrent que le cannabidiol est en mesure d’agir sur certains des symptômes associés à cette pathologie, avec des résultats encourageants. Regardons cela plus en détail.
On le voit : la recherche concernant les effets du CBD sur la maladie de Parkinson en est à ses balbutiements, malgré des résultats encourageants quant à la capacité du cannabidiol à soulager certains des symptômes les plus invalidants de cette pathologie. Il faudra encore de nombreuses études pour que ces liens entre CBD et Parkinson soient précisés, et que les bienfaits éventuels de la molécule soient démontrés.
En somme, le cannabidiol ne guérit pas de Parkinson. Aucun traitement connu à ce jour n’en est capable. Mais la prise de CBD pourrait éventuellement agir sur certains de ses symptômes et rendre les conséquences physiologiques et psychologiques de la maladie plus supportables.